Coloration et chute de cheveux : faut-il s’inquiéter ?

La coloration est une pratique populaire, mais est-elle sans danger ? Couvrir des cheveux qui deviennent gris ou ajouter de la fantaisie à votre coiffure : le recours à la teinture est tentant. Toutefois, une attention particulière doit être apportée quant aux produits utilisés si l’on ne veut pas faire rimer coloration et chute de cheveux.

Alors, que fait la coloration aux cheveux exactement ? Existe-t-il des types de coloration à privilégier si l’on veut éviter la chute de cheveux ? Tour d’horizon et conseils sur le sujet teinture et perte de cheveux dans cet article.

Sommaire

1. Coloration et chute de cheveux : faut-il s’inquiéter ?
2. Coloration permanente et chute de cheveux : une réalité sous-estimée
3. Coloration végétale : ce qu’on ne vous dit pas toujours
4. Perte de cheveux après une coloration : que faire concrètement ?
5. Coloration : perte temporaire ou alopécie ? On fait le point.

Coloration et chute de cheveux : faut-il s’inquiéter ?

Colorer ses cheveux pour cacher les premiers cheveux blancs ou raviver une couleur, c’est un geste devenu courant — surtout entre 25 et 40 ans. Mais est-ce sans risque pour vos cheveux ?

Oui, certaines colorations peuvent provoquer une chute temporaire. Non, ce n’est pas irréversible. Les colorations dites “permanentes” ou professionnelles utilisent des agents chimiques puissants qui pénètrent la fibre capillaire pour en modifier la couleur en profondeur. Ce processus fragilise la cuticule, rendant les cheveux secs, poreux, et donc plus cassants.

Coloration chimique : zoom sur ses effets sur la fibre capillaire

La coloration d’oxydation est une opération chimique précise : elle efface les pigments naturels du cheveu pour les remplacer par d’autres. Pour y parvenir, les agents colorants pénètrent la cuticule, la couche externe du cheveu, et modifient sa structure interne.

Ce processus peut affaiblir la fibre capillaire, rendant les cheveux plus secs, plus poreux et plus sensibles aux agressions. Résultat : ils peuvent se casser ou tomber, surtout si les colorations sont répétées ou mal dosées. Bonne nouvelle : la chute n’est que temporaire. Les racines, elles, restent intactes.

Coloration permanente et chute de cheveux : une réalité sous-estimée

La coloration permanente est aujourd’hui omniprésente, mais son innocuité est loin d’être garantie. Malgré l’interdiction de 22 substances depuis 2006 dans l’UE, certaines molécules utilisées restent très irritantes pour le cuir chevelu et la fibre capillaire.

Les colorations d’oxydation, notamment, sont particulièrement agressives. Elles pénètrent profondément dans le cheveu et peuvent perturber le cycle de croissance capillaire.

Ingrédients nocifs concernés dans les colorations permanentes :

• P-PHENYLENEDIAMINE (PPD) : irritant voire allergène pour la peau et les muqueuses.
• N,N-BIS(2-HYDROXYETHYL)-P-PHENYLENEDIAMINE SULFATE : irritant voire allergène pour la peau et les muqueuses. Dangereux pour les organismes aquatiques.
• P-AMINOPHENOL : irritant voire allergène pour la peau et les muqueuses. Dangereux en cas d’exposition prolongée
• 4-AMINO-2-HYDROXYTOLUENE : irritant voire allergène pour la peau, les muqueuses et les yeux. Dangereux pour les organismes aquatiques. Risques d’effets à long terme sur l’écosystème.
• 2-METHYL-5-HYDROXYETHYLAMINOPHENOL : irritant voire allergène pour la peau, les muqueuses et les yeux. Dangereux pour les organismes aquatiques. Risques d’effets à long terme sur l’écosystème.
• 2-METHYLRESORCINOL : irritant voire allergène pour la peau, les muqueuses et les yeux. Dangereux pour les organismes aquatiques. Risques d’effets à long terme sur l’écosystème.
• AMMONIA : corrosif, irritant. Peut provoquer des brûlures sur la peau, de graves lésions oculaires ou des irritations des voies respiratoires. Nocif pour l’environnement.
• ETHANOLAMINE : corrosif, irritant. Peut provoquer des brûlures sur la peau, de graves lésions oculaires ou des irritations des voies respiratoires. Nocif pour l’environnement.

Coloration végétale : ce qu’on ne vous dit pas toujours

Oui, les colorations végétales peuvent vraiment sauver vos cheveux. Mais attention aux fausses promesses : toutes ne sont pas 100 % naturelles. Lisez bien les ingrédients et évitez les sels métalliques.

Vous voulez vraiment faire la transition ? Commencez par une pause de 6 à 8 semaines pour laisser vos cheveux se remettre.

Astuce pro : avant d’appliquer une coloration végétale, faites un masque à l’argile pour éliminer les toxines laissées par les anciennes teintures. Un petit geste pour un grand effet sur la santé de vos cheveux.

Perte de cheveux après une coloration : que faire concrètement ?

Si vos cheveux tombent suite à une teinture, il faut avant tout être patient(e). Comme expliqué plus haut, la perte de cheveux suite à une coloration n’est pas définitive. Le mot d’ordre : patience, soin, et nutrition ! Offrez à votre cuir chevelu une pause et nourrissez-le de l’intérieur avec une alimentation équilibrée.

En revanche, si la chute persiste malgré l’arrêt des teintures, cela peut révéler une cause plus profonde — comme une alopécie hormonale. Le bon réflexe ? Prendre rendez-vous avec un dermatologue pour identifier le problème.

Coloration : perte temporaire ou alopécie ? On fait le point.

Les produits chimiques présents dans les colorations permanentes peuvent dégrader la cuticule du cheveu, le rendant vulnérable à la casse. Cette chute est souvent superficielle : elle n’atteint pas la racine, donc les cheveux repoussent.

Mais si la repousse ne suit pas, il est possible que la perte de cheveux soit liée à une alopécie d’origine génétique, hormonale ou inflammatoire. Un diagnostic capillaire est alors indispensable.