
Chute de cheveux hormonale : comprendre, identifier, agir
Les hormones influencent fortement la santé capillaire, notamment chez les femmes, dont la vie est marquée par des phases clés comme la puberté, la contraception, la grossesse, le post-partum ou la ménopause. Il existe ainsi plusieurs formes de chute hormonale, avec des causes et manifestations variées.
Heureusement, une fois le déséquilibre identifié, des solutions ciblées sont possibles. Dans cet article, Elithair vous aide à comprendre l’origine de votre chute de cheveux hormonale et à trouver les traitements les plus adaptés.
Sommaire
- Quel est le lien entre hormones et chute de cheveux ?
- Alopécie androgénétique féminine : quand les hormones dominent le follicule
- Contraception hormonale et perte de cheveux : ce qu’on ne vous dit pas toujours
- Chute de cheveux post-partum : le rôle du bouleversement hormonal
- La ménopause : un tournant pour la densité capillaire
- Quels traitements en cas de chute de cheveux hormonale ?
- Conclusion : surveiller, identifier et personnaliser sa réponse capillaire
Quel est le lien entre hormones et chute de cheveux ?
Les hormones jouent un rôle fondamental dans la régulation du cycle de vie du cheveu. À chaque instant, vos follicules pileux suivent un cycle naturel composé de trois phases : croissance (anagène), transition (catagène) et chute (télogène). Ce cycle est étroitement contrôlé par les signaux hormonaux envoyés par votre organisme.
Chez la femme, les variations hormonales liées à des étapes clés comme la puberté, la grossesse, le post-partum, la contraception, le SOPK ou la ménopause peuvent déséquilibrer le cycle capillaire et fragiliser les cheveux. Tandis que certaines hormones comme les œstrogènes stimulent la pousse, d’autres comme les androgènes (notamment la DHT) peuvent raccourcir la durée de vie des cheveux, affiner la fibre et entraîner une alopécie diffuse, souvent localisée sur la raie centrale ou les tempes.
Alopécie androgénétique féminine : quand les hormones dominent le follicule
L’alopécie androgénétique féminine est l’une des principales causes de chute de cheveux durable chez la femme. Elle est d’origine hormonale et génétique, et se manifeste par une perte progressive de densité, en particulier sur le haut du crâne (raie centrale qui s’élargit), tout en préservant généralement la ligne frontale.
Cette forme d’alopécie résulte d’une sensibilité excessive des follicules pileux à la DHT (dihydrotestostérone), une hormone androgène qui raccourcit le cycle de vie du cheveu, entraînant son affinement progressif jusqu’à l’arrêt de la repousse — un processus appelé miniaturisation folliculaire. Si cette prédisposition est souvent génétique, elle peut aussi être déclenchée ou aggravée par un déséquilibre hormonal lié, par exemple, à l’arrêt de la pilule, au SOPK, à la ménopause ou à un trouble thyroïdien.
Ce type de chute ne répond généralement pas aux soins capillaires classiques et nécessite une approche ciblée incluant, selon les cas, traitements hormonaux, minoxidil, mésothérapie ou greffe capillaire. Justement, l’arrêt ou le changement de contraception hormonale peut être l’un des déclencheurs les plus sous-estimés.
Contraception hormonale et perte de cheveux : ce qu’on ne vous dit pas toujours

La pilule contraceptive peut avoir une influence positive, négative ou neutre sur vos cheveux. Tout dépend du progestatif qu’elle contient et de son dosage, mais aussi si sa composition inclut ou non des œstrogènes.
Ainsi, en fonction sa composition, une contraception hormonale peut avoir un effet :
- aggravant : le progestatif de la pilule va renforcer les androgènes et déclencher une alopécie androgénétique.
- positif : dans ce cas, prendre la pilule aura pour effet de renforcer les cheveux. En revanche, cet effet protecteur s’évanouit lors de l’arrêt de la contraception et peut entraîner une chute de cheveux hormonale. En général, elle n’est que réactionnelle et donc temporaire. Si elle se prolonge, c’est le signe qu’elle est androgénétique.
- neutre : certaines pilules n’ont aucune influence sur la santé capillaire.
Et après l’arrêt de la pilule ?
C’est souvent là que les problèmes commencent. De nombreuses femmes constatent une chute de cheveux importante 2 à 4 mois après l’arrêt de leur pilule, en particulier si elle masquait jusque-là une alopécie androgénétique.
Ce phénomène, appelé effluvium télogène post-pilule, peut durer plusieurs semaines voire plusieurs mois avant que le cycle capillaire ne retrouve son équilibre.
Que faire ?
- Ne pas changer de contraception sans avis médical
- Identifier la nature du progestatif utilisé (androgénique ou non)
- Surveiller les cheveux à l’arrêt de la pilule
- En cas de chute persistante : effectuer un bilan capillaire et hormonal complet
Chute de cheveux post-partum : le rôle du bouleversement hormonal

Pendant la grossesse, les ovaires produisent davantage d’œstrogènes. Ceci a pour effet de rallonger pour un temps le cycle de vie des cheveux.
Après l’accouchement, les taux d’hormones chutent brutalement. Cette variation entraîne une entrée massive des follicules en phase de chute (télogène), ce qui provoque une perte de cheveux diffuse, généralement 2 à 4 mois après la naissance du bébé.
Comment la reconnaître ?
- Pousse de petits cheveux irréguliers après quelques mois
- Chute importante au brossage ou sous la douche
- Cuir chevelu plus visible, surtout sur les tempes et la raie
Cette chute dure en moyenne 3 à 6 mois, parfois jusqu’à un an. Si aucune autre pathologie n’est présente, la repousse est généralement complète. Toutefois, chez les femmes ayant un terrain génétique sensible, cette chute peut révéler une alopécie androgénétique sous-jacente.
Pour limiter l’impact, adoptez une routine capillaire douce (pas de shampoings agressifs ou coiffures serrées). Une cure de fer, zinc, biotine ou oméga 3 et une bonne alimentation permettent de soutenir la repousse capillaire.
La ménopause : un tournant pour la densité capillaire

La ménopause marque une étape naturelle dans la vie hormonale des femmes… mais aussi un changement notable dans la santé des cheveux. Pour beaucoup, cette période s’accompagne d’une perte de densité, d’un affaiblissement du volume, voire d’une alopécie visible sur le dessus du crâne. Une chute de cheveux hormonale survenant au moment de la ménopause est toujours androgénique.
Le déséquilibre hormonal de la ménopause est dû à l’arrêt de la production d’œstrogènes par les ovaires. Les androgènes ont alors place libre pour exercer leur effet endommageant sur la chevelure.
Qui plus est, les traitements hormonaux de substitutions peuvent, comme la pilule, jouer un rôle protecteur, aggravant ou neutre.
Quels traitements en cas de chute de cheveux hormonale ?
Face à une chute de cheveux hormonale, il est essentiel de ne pas appliquer une solution unique pour tous. Chaque situation hormonale – qu’il s’agisse de post-partum, de ménopause, d’arrêt de contraception ou d’alopécie androgénétique – demande une réponse ciblée et personnalisée.
Commencer par un bon diagnostic
Un diagnostic capillaire complet (analyse du cuir chevelu, antécédents hormonaux, bilans biologiques) permet de :
- Déterminer si la chute est hormonale, carentielle, inflammatoire ou combinée,
- Identifier les déséquilibres à corriger (DHT élevée, déficit en œstrogènes, carences…),
- Orienter vers le bon protocole.
Traitements médicaux possibles
Selon la nature de la chute hormonale, plusieurs solutions peuvent être envisagées :
- Minoxidil (usage local) : stimulant la croissance en prolongeant la phase anagène.
- Traitements hormonaux : prescrits par un endocrinologue ou gynécologue (THS, anti-androgènes).
- Micronutrition ciblée : zinc, biotine, fer, vitamine D, acides aminés soufrés…
- Médicaments anti-androgènes (ex. : spironolactone) dans le cas d’alopécie androgénétique chez la femme, sur prescription médicale.
Soins capillaires adaptés en complément
L’utilisation de shampoings, sérums et sprays enrichis en actifs naturels (biotine, thé vert, caféine, etc.) peut renforcer l’action des traitements de fond. La régularité d’application et le respect du cuir chevelu sont essentiels pour optimiser les résultats.
Avant tout avec de la patience : il faut du temps aux cheveux pour repousser. Ensuite, nous vous conseillons de faire attention à votre alimentation.
Conseil Elithair: Le traitement de la chute hormonale repose rarement sur un seul produit. C’est la combinaison diagnostic + correction hormonale + stimulation du follicule qui donne les meilleurs résultats.
Conclusion : surveiller, identifier et personnaliser sa réponse capillaire
La chute de cheveux hormonale n’est ni rare, ni irrémédiable. Mais pour être traitée efficacement, elle doit être comprise dans toute sa complexité. Qu’elle soit liée à un déséquilibre post-partum, à la ménopause, à la contraception ou à une alopécie androgénétique, chaque situation mérite une approche sur mesure.
Le bon réflexe ? Ne pas attendre que la densité capillaire se dégrade pour agir. Un diagnostic capillaire professionnel, complété si besoin par un bilan hormonal, permet d’identifier les causes profondes et d’élaborer un plan d’action adapté : soins locaux, supplémentation, traitement médical.
Comme les hommes, certaines femmes ont une sensibilité héréditaire aux hormones androgènes. Chez ces dernières, les bouleversements hormonaux précités, ainsi que la ménopause, peuvent déclencher une alopécie androgénétique.
Chez Elithair, nous mettons à votre disposition notre expertise médicale, des soins ciblés développés avec le Dr Balwi, et des solutions innovantes validées scientifiquement. Notre objectif : vous aider à retrouver des cheveux forts, sains et durables, en accord avec votre équilibre hormonal.
FAQ
La chute de cheveux hormonale est-elle réversible ?
Oui, dans de nombreux cas, la chute de cheveux hormonale est réversible, surtout si la cause sous-jacente est identifiée et traitée rapidement. Par exemple, après un accouchement, les niveaux hormonaux se stabilisent généralement en quelques mois, permettant aux cheveux de repousser. Cependant, certaines conditions, comme l’alopécie androgénétique, peuvent nécessiter des traitements spécifiques pour ralentir la progression.
Quels examens médicaux permettent de diagnostiquer une chute de cheveux hormonale ?
Un bilan hormonal complet est essentiel pour identifier les causes d’une chute de cheveux hormonale. Cela inclut des dosages sanguins des hormones thyroïdiennes (TSH, T3, T4), des hormones sexuelles (œstrogènes, progestérone, testostérone), de la prolactine et du cortisol. Ces analyses permettent de détecter des déséquilibres hormonaux pouvant affecter la santé capillaire.
Les hommes sont-ils également concernés par la chute de cheveux hormonale ?
Oui, les hommes peuvent également subir une chute de cheveux liée à des déséquilibres hormonaux, notamment une sensibilité accrue à la dihydrotestostérone (DHT), un dérivé de la testostérone. Cette condition, connue sous le nom d’alopécie androgénétique, est la forme la plus courante de calvitie chez les hommes.
Quels traitements naturels peuvent aider en cas de chute de cheveux hormonale ?
Certaines approches naturelles peuvent soutenir la santé capillaire en cas de déséquilibre hormonal. Par exemple, l’huile de nigelle est reconnue pour ses propriétés régulatrices sur les hormones et peut être utilisée en application locale ou en complément alimentaire. De plus, une alimentation équilibrée, riche en nutriments essentiels comme le fer, le zinc et les vitamines du groupe B, peut favoriser la croissance des cheveux.